La police policée, c’est possible ?

RESISTONS ENSEMBLE / bulletin numéro 153 / juin 2016

http://resistons.lautre.net/spip.php?article563

C’est une chorale qui chante d’une seule voix. D’abord, Philippe Martinez, de la CGT, qui ment : le 1er mai, ce seraient de soi-disant « casseurs » et pas les flics qui auraient attaqués les manifestants, l’affiche d’un syndicat de la CGT dénonçant les violences policières serait l’« affiche de trop » qui ne vise pas la police et les policiers mais les « donneurs d’ordre ». Ensuite, la CGT-Police, selon qui, si « bavures » il y a, comme par exemple au lycée Bergson où le courageux policier assène un coup de poing en plein visage d’un lycéen solidement tenu par « deux collègues », c’est parce que les flics ne sont « pas correctement formés ». Ceux qui tirent sur la foule à hauteur de visage et matraquent à tout va ne seraient pas des exécutants aveugles des basses œuvres du gouvernement et du patronat, mais de pauvres travailleurs fatigués. Alliance, FO, UNSA, CGT-Police, c’est la même chanson, ils syndiquent les policiers comme s’ils étaient des salariés comme les autres. Selon le syndicat de flic le plus « à gauche », le minuscule SUD-Intérieur de chez Solidaires, la police aurait une « double nature », elle protégerait le citoyen en plus de servir au maintien de l’ordre social. Sud-Intérieur appelle les policiers à rejoindre le cortège contre la loi El Khomri, en « oubliant » que les flics sont déjà dans les cortèges…pour taper, gazer, nasser, arrêter, mutiler, provoquer.

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La troisième condition de Lénine

RESISTONS ENSEMBLE / bulletin numéro 152 / mai 2016

http://resistons.lautre.net/spip.php?article562



C’était le premier mai à Paris et ce n’était pas comme d’habitude. Ce n’était pas la traditionnelle balade familiale avec les cortèges des partis Kurde ou Tamul. Devant le compact « carré de tête » des « chefs » et leur SO s’amassaient des milliers d’opposants à la « loi travail » et son monde, en lutte depuis déjà 2 mois. 

Jeunes et moins jeunes, parfois bardés de leur badge et drapeau syndicaux ont bravé l’ « ordre » et crié leur colère en réponse aux brutales provocations du pouvoir : cortèges violemment scindés, enfermant des milliers de personnes dans une « nasse » (tactique nouvelle déjà rodée lors des manifs lycéennes et employée le jeudi 28 avril et pour la première fois dans un cortège du premier mai !). Face aux gazages continuels, les manifestants n’ont pas fui et ont crié « police nationale, police du capital » ou encore « tout le monde déteste la police ». 
Vous vous rendez compte ? L’enfumage habituel se fissure ! Renvoi à l’échéance des élections de 2017, idéologie sécuritaire et raciste (leur « dernière carte » disions nous dans l’édito du RE d’avril dernier)…une partie de plus en plus massive de la population commence à ne plus vouloir en souper. L’Etat « le plus froid de tous les monstres froids. » (Nietzsche) est contraint de se dénuder. Son dernier atout ce sont ses hommes en armes : matraques, grenades, tonfas, flashballs et bientôt fusils d’assaut.

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